Irisoleil
(Bientôt en librairie !)
Aube
C’est l’heure de ton réveil
D’émerger de ton sommeil
La rosée doucement s’évapore
Vient le calme aurore
Lentement les fleurs d’éclore
Il est temps de saluer le soleil
De dire bonjour aux arbres et aux abeilles
Au chant retentissant du coq
Tu ouvres grand tes yeux et tes oreilles
Sortant de ton silencieux soliloque
Les arbres alors te parlent du vent
Et tu te lèves à leurs bruissements
Joignant ta parole aux pépiements
Tu lèves les bras au firmament
Et à l’unisson tu t’écries :
Le soleil sent bon
L’odeur des fleurs
Ses rayons sont un don
Qui effleurent
Aérien
Les oiseaux chantent le soleil
À nos oreilles des sons enchanteurs
Comme un hymne au ciel vermeil
À la présence sensible du Créateur
Et ces ondes mélodieuses
Répondent à ces autres lumineuses
Une joyeuse cérémonie
Célébrant la somptueuse harmonie
Ô sphère supérieure !
Les arbres tendus vers l’astre du jour
Témoignent majestueusement de ce céleste amour
Abritant ces nids ronds et légers
Cercles protecteurs du précieux foyer
Et l’étrange hommage musical
Issu de ce sanctuaire végétal
Rend honneur à l’éclosion sacrée
Que ces anges se plaisent à glorifier
Art et astres
Poète des étoiles
Dépeint sur sa toile
De mots scintillants
Les sphères lumineuses du firmament
Poète des étoiles
De sa bulle merveilleuse
Chante les belles nébuleuses
Les gracieuses galaxies
Prodigieuse concentration
Poète du soleil
Cultive sous l’orange sphère
D’étranges jardins aurifères
Où germent des graines de lumière
Poète du soleil
Sème l’espace céleste
Se nourrit du ciel
Fleurit le silence
Sagesse
Soleil
Caresse
Félicité
Fleurs et fruits
Soleil
Écrase
Désastre
Soif et solitude
Soleil
Absent
Lune noire
Cernée d’étoiles
Corps céleste
Au sein de leur globe ivoire
Deux cercles de couleur
Aux centres ronds d’or noir
Donnent le délice de voir
Œil lié au ciel
Iris sidéral
Origine cosmique
Aréole astrale
Ombilic essentiel
Sur les seins aux saintes rondeurs
Deux cercles de douceur
Enceintes de la source d’or blanc
Offrent le bonheur de jouir
Dyeux du ciel
Étoile du monde
Rose céleste
Or de l’horizon
Soleil sanguin
Œuf de feu
Cœur de lumière
Cercle sacré
Ombilic cosmique
Rond divin
Œil sidéral
Source d’ondes
Enceinte radieuse
Lu dans la lumière
Lu en la lumière
Nous sommes papillons
Qui retourneront à poussière
Tels ces lépidoptères
Nous vivons et virevoltons
De façon éphémère
De cœurs en cœurs
De fleurs en fleurs
Le parcours est temporaire
Nous passons et sommes passage
Et nos vies sont précaires
Entre terre et atmosphère
Le merveilleux soleil
Qui nous réveille
Accompagne notre métamorphose
La Nature l’impose
Nous allons de roses en roses
De façon transitoire
Quelle que soit la destinée
L’aventure est momentanée
Notre vie est provisoire
oo
Œil et œuf
Amande ovale
Enceinte sacrée
Enveloppe du divin
Océan opalin
Espace lacté
Englobe l’orbe
Rond brillant
Ombilic d’or
Cercle transcendant
Essentielle sphère
Éon obvie
Œil Sphère Soleil
Le cercle parfait de vos yeux
J’en suis tombé un jour amoureux
Frappé par ce rond lumineux
Pareil à celui qui illumine les cieux
L’iris à la forme sidérale
Est tout à fait phénoménal
Qui abrite la divine pupille
Nous permettant de voir ce qui brille
Perché sur le globe oculaire
Ce rond de couleur
A besoin de douceur
Protégé par la paupière
Cette magnifique courbe orbiculaire
Se trouve donc sur une sphère
Lieu de perception de la lumière
Qui nous provient du soleil dans les airs
Une veille de solstice
Le printemps atteint sa quintessence
Et de tirer majestueusement sa révérence
Dans une céleste et merveilleuse danse
Le ciel de faire une magnifique fête
De par sa lumière féérique et parfaite
Dans son euphorie ensoleillée
Là un arc-en-ciel en demi-cercle
Ailleurs des lueurs coquelicots illuminés
Le tout dans une harmonie éclairée
Brillamment les oiseaux se taisent
Comme impressionnés par cette voute de braise
Charmés par l’écharpe d’Iris
Sous le firmament ainsi admirablement coloré
Dans la forêt enchantée verte de la pluie passée
On est ébloui par ce spectacle pacifique et sacré
Les animaux de parcourir tranquillement leur royaume
Et les humains d’ouvrir grand leurs paumes
Des gouttes de miel semblant tomber du ciel
Demain c’est l’été qui s’est fait tant souhaité
Alors cette célébration irisée et incandescente
Éthérée et resplendissante
Du croissant lunaire
Se poser sur de chaudes dunes
Et admirer le croissant de lune
Cette belle courbe opaline
Qui le ciel illumine
On dirait une défense d’éléphant
Qui danse dans le firmament
Reflétant sa lumière ivoirine
À la beauté surréelle mais génuine
Cette corne cosmique
A en effet des aspects féériques
Ses couleurs lactescentes
Étant tout à fait ravissantes
Peut-être est-ce aussi le divin sourcil
D’un œil invisible et subtil
Qui hanterait l’atmosphère
Contemplant les habitants de la terre
À moins que ce soit l’expression modeste
Du sacré sourire céleste
Dont la pure douceur
Serait incarnée par cette blancheur
Ce semblant d’arc est bien étrange
Entouré de scintillantes étoiles
Alors les poètes en font la suave louange
Sur leurs plus précieuses toiles
Dents-de-lion
Un pissenlit céleste
Rayonne au sein de l’herbe
Et ses mille et une pâquerettes
Tel un soleil parmi les étoiles
Son capitule si jaune
Aux douces bractées dorées
Balance dans l’air
Illumine l’espace vert
Alors sa prodigieuse métamorphose
La fleur devient délicate aigrette
Se transforme en superbe sphère
À l’image des globes stellaires
Ses akènes flotteront en l’atmosphère
Les graines ultralégères
S’éparpillant au gré du vent
Comme neige de printemps
Rose plume
Un oiseau se pose
Doucement dépose
Une petite rose
Tout juste éclose
Merci à ce merle
Elle sent bon le soleil
Et ce poète s’en émerveille
Qui loue ce don venu du ciel
Il en compulse les pétales
Et examine ce qui s’en exhale
Un parfum sobre qui enivre
Et donne la joie de vivre
Elle vibre de douceur
Comme ses colorées consœurs
Et ravit ce penseur
Invitant à des caresses
Par ses délicatesses
Aux couleurs d’aurores
Et couchants multicolores
Sa grâce céleste
Est sans conteste
Et cette fleur divine
En sa grande sagesse
Défend sa beauté par des épines
La protégeant de la maladresse
Beaucoup la coupent
Alors c’est une fleur qui se mérite
Seul l’impatient s’en irrite
Qui voudrait la cueillir
Sans considération
Nuages auroraux
Nuages merveilleux évanescents
Décorent le ciel incandescent
La lumière arborant ses teintes sacrées
Et eux de s’évanouir dans une danse nacrée
Les rayons du soleil en effet déferlent
Percent de l’horizon le féérique voile
Qui occulte encore quelques étoiles
Découvrant un magnifique champ de perles
La nébulosité opaline
Pleine d’eau cristalline
Donnera une douce pluie irisée
Qui fera les oiseaux jaser
Restera de beaux filaments moirés
Quelques cirrus immaculés
Formant un espace tout cotonneux
Flottant somptueusement dans les cieux
On aurait envie de les boire ces nuages lactescents
Qui dans leur formidable bal céleste
De leur précieux liquide se délestent
Et alors de disparaître splendidement
Douce eau
Noires nuées célestes
De leurs sombres larmes se délestent
Alors les oiseaux d’ouvrir grand leur bec
Et les arbres de puiser l’eau divine
À l’aide de leurs merveilleuses racines
Dans le sol autrefois sec
La sève doucement circule
Et remonte de précieuses molécules
Vers les branches tendues
Au soleil suspendues
Toute la Nature s’abreuve
De la pluie miraculeuse
Qui ira aussi alimenter le fleuve
Qui serpente vers la mer prodigieuse
Les discrets poissons
Sont comblés par cette boisson
Ils nagent ivres dans les flots bleus
Au dessus des fonds sableux
Et les hommes ne sont pas en reste
À boire ce liquide céleste
Nécessaire au vivant
Et qui compose leur sang
Essentielle l’eau
Tel un miel
Venue du ciel
Fluide joyau
Féérie printanière
Féérie printanière
Les animaux sortent de leur tanière
Les arbres dansent hors de l’hiver sévère
Et les oiseaux chantent vert
Les fleurs roucoulent
Les abeilles de nectar se saoulent
Tous les insectes sont à la fête
Qui inspirent les poètes
Le soleil se fait artiste
Et le ciel moins triste
Les nuées se délestent
De leurs peintures célestes
Les couleurs gazouillent
Les pétales nous chatouillent
Partout ça grouille
Des enfants gribouillent
Le vent fredonne l’été à venir
Et caresse l’herbe en train d’embellir
Les plantes se parlent d’amour
Et vantent la lumière du jour
Les femmes dénudent leur douceur
Les hommes découvrent leur cœur
Toute la nature se dévêtit
De son long manteau de nuit
Les magnifiques étoiles
Tendrement se dévoilent
On entend alors le rire des galaxies
Qui louent de Dieu la suprématie
Le vieil arbre
Cet arbre aux grandes mains vertes
A les branches de mousses recouvertes
Et au pied de son vénérable tronc
L’on trouve de vénéneux champignons
Au sein de son léger bruissement
On entend une sorte de gémissement
Une longue et triste plainte
Sa puissance par la sénescence est atteinte
Il se fait frileux et vieux
Son tronc commence à sonner creux
Son bois est rongé par les parasites
Le lierre a trouvé là un agréable gîte
Il est alors à bout de force
Commence à perdre sa merveilleuse écorce
Le gui effrontément se niche dans sa ramure
Il pleure ses feuilles dans un murmure
Sa sève aussi de s’écouler
Ses rêves douloureux de suinter
Il est par Dieu éreinté
À tout moment il pourrait s’écrouler
Aussi il craint les orages
Le ciel obscur fait trembler son feuillage
Il a peur de la foudre
Qui pourrait sa majesté dissoudre
Alors même si son humeur est très sombre
Par son passé imposant il est hanté
Il aime encore écouter les oiseaux chanter
Et les humains parler qui apprécient son ombre
Le divin temple
En pleine méditation je contemple
Cette forêt riche et foisonnante
De la nature le divin temple
Où par milliers des oiseaux chantent
Une gracieuse symphonie animale
Émane de ce sanctuaire végétal
Ça pépie bourdonne et murmure
Au sein des épaisses ramures
De la vie sauvage la sacrée maison
Ce bocage à l’heureuse frondaison
Abrite des fleurs occupées à festoyer
Et des animaux en train de se tutoyer
Au milieu un arbre phénoménal
Plus beau qu’une cathédrale
S’élève vieux vers les cieux
Son large tronc trônant majestueux
L’on vient là fervent se réunir
Baigné d’une verte lumière
On y entend le cours d’eau frémir
Qui attire les bêtes hors de leur tanière
Souvent dans une atmosphère magique
S’élève une sorte de cantique
Qu’écoute l’arbre fantastique
Entouré de ses compagnons féériques
Faisant ainsi preuve de zèle
Les oiseaux battent des ailes
Comme s’ils étaient en train d’applaudir
Celui vers lequel il faut grandir
Le paysage pacifique
Les belles abeilles butinent
Les doux oiseaux trottinent
Le soleil l’horizon illumine
Et moi tranquillement je chemine
Comme la nature est belle !
Les arbres me parlent du ciel
À vrai dire des choses essentielles
J’entends quelques battements d’ailes
Je traverse alors une prairie
Où toutes les fleurs rient
Où même l’herbe sourit
Dans une atmosphère de féérie
Grâce aux mille et une senteurs
Et les innombrables couleurs
Tout respire la douceur
Apaise les douleurs
Au loin les souffrances !
Ici règne la non-violence
Alors je savoure l’existence
Et d’entamer une danse
La vie j’ai en appréciation
Quelle merveille que la création
Lorsque pacifique est la circulation
Et de penser à la céleste radiation
Le rayonnement cosmique
Est véritablement magique
Qui provient des astres fantastiques
Engendrant des moments extatiques
Et je suis bien là pensif
À l’ombre d’un arbre massif
Oui tout est vraiment jouissif
Lorsque rien ne se fait agressif
Et de vouloir dispenser de spirituelles caresses
À tous les êtres qui devant moi paraissent
Que cet instant parfait ne cesse
Et de rêver de voir alors une déesse
L’automne au cimetière
Les feuilles lentement tombent
Le soleil est sombre
Et le ciel plein d’ombres
Qui règne au-dessus des tombes
Les arbres dans leur solitude
Tristement se dénudent
Ensevelissant ces vieilles pierres
Tandis qu’un homme dit une prière
Il n’est pas fier
À parcourir ce sinistre cimetière
Repensant aux joies d’hier
En compagnie de père et mère
Silencieusement il se recueille
Parmi ses morts là enfouis
Même les oiseaux se sont enfuis
De ce lieu plein de cercueils
Au cœur il a mal
Lentement tombent les feuilles
Les arbres aussi semblent en deuil
Qui se balancent dans l’air glacial
Ses pensées sont douloureuses
Alors il s’agenouille sur la terre noire
Où quelques fleurs ténébreuses
Ne parviennent à divertir son désespoir
En proie à ses idées accablées
C’est à peine s’il entend le curé
Lui murmurer des paroles réconfortantes
De sa voix douce et apaisante