Divers
Les faiseurs de désert
Il y a péril en notre sacrée demeure
L’heure est très grave, l’avenir est très sombre
Les forêts brûlent créant une funeste ombre
Hélas les êtres souffrent et la terre se meurt
Et il y a en effet de quoi avoir peur
Les hommes de perpétrer des écocides
Bien aveuglément, ils ne sont pas lucides
Ce qui pourrait générer violences et heurts
Pour lors ils sont tout affairés dans leurs cités
Ne songeant qu’à accumuler or et argent
Ils ne se soucient guère du réchauffement
L’effondrement de la biodiversité
Un fait divers, ils s’en moquent éperdument
Ces faiseurs de désert s’avérant décadents
Merveilleux !
Dans le monde merveilleux douillet idéal
Dans le nid moelleux d’un sage et bel oiseau
On fait l’éloge de l’indicible et du beau
On se raconte des histoires phénoménales
La liberté plutôt que la vie carcérale
Ainsi s’égosillent ces incroyables moineaux
Et de célébrer de la belle vie le noyau
Ce soleil à la radiation originale
Et le poète d’écouter ces chants merveilleux
Qui soulagent son âme vivement enchantée
Par leur très jolie et vraie luminosité
Et comment alors ne pas penser à Dieu
Qui a engendré ce monde doux et sacré
Réceptacle des ondes de l’astre adoré
Le combat de la liberté
Ô soleil on t’adore dans les chaumières
Mais tu occultes de l’espace l’immensité
Alors les hommes tout affairés dans leur cité
Modestes, de rien ne sauraient être fier
Ceux-là de murmurer de douces prières
Invoquant Dieu face à la brutalité
Des hommes vénaux, très violents et excités
Qui nous font oublier joies et peines d’hier
Ils cherchent à nous faire partager leur haine
De par leurs actions atroces et inhumaines
Leurs sales agissements il faut faire cesser
Tout comme des esclaves ils nous enchaînent
L’homme de compassion a de la peine
Doit se résoudre au combat de la liberté
Exil
Eprouvantes images de ceux qui se noient
Après avoir fait naufrage avec leur radeau
A l’horizon le très sacré eldorado
Les secourir est un devoir et un droit
Urgent, vital, il faut peser de tout son poids
Que notre pays soit un génial cadeau
Pour ceux qui reviennent de l’enfer glacé des eaux
Les réchauffer doucement pour qu’ils n’aient plus froid
Las, au lieu du pays rêvé de cocagne
L’étrange malédiction semble continuer
Et les persécutions de se multiplier
La terre promise : une sorte de bagne
Pour ceux qui ont tout quitté, leur famille sacrée
Leurs amis, leur terre, le soleil adoré
Céleste amour
Les oiseaux chantent l’apparition du soleil
À nos oreilles des sons sacrément enchanteurs
Comme un superbe hymne au ciel vermeil
À la divine présence du Créateur
Et ces ondes vibrantes et mélodieuses
Répondent à ces autres chaudes, lumineuses
Ainsi va une joyeuse cérémonie
Célébrant une ahurissante harmonie
Les très beaux arbres tendus vers l’astre du jour
Témoignent de ce céleste et brulant amour
Abritant des nids ronds, très douillets et légers
Et l’étrange et bel hommage musical
Issu de ce vert sanctuaire végétal
Rend honneur à de futures éclosions sacrées
Les poètes
Ô poètes ! J’aime votre esprit de concision
Vous qui êtes des amoureux de la beauté
Et qui savez donc la magnificence chanter
Le tout avec sobriété et précision
J’aime surtout quand vous tendez à la compassion
Et que vous couchez doucement sur le papier
Le meilleur de votre esprit et de vos idées
Comme on fait part à quelqu’un de sa passion
De surcroit vous avez l’art de nous émouvoir
Avec vos rimes riches, vos vers bien pesés
Que le lecteur a bien du mal à soupeser
Vous avez en vous cette force, ce pouvoir
Que de nous faire rire ou que de nous faire pleurer
Mais hélas vos lecteurs se sont raréfiés
Le martyr des animaux
Ô l’épouvantable martyr des animaux
Subissant l’effroyable enfer sur terre
Que les hommes de compassion en désespèrent
Pour décrire leur calvaire il n’y a pas de mots
Enfermés dans des usines ou des enclos
Horriblement ils sont traités d’une main de fer
Par des hommes sans empathie et très fiers
Donnant la mort, maniant la très affreuse faux
Ils ne se rendent pas compte qu’ils sont dans l’erreur
A infliger sévices, tortures et terreur
Dans ces lieux ténébreux que sont les abattoirs
Et les pauvres animaux de vivre la peur
Chaque jour rimant avec désespoir, malheur
Hélas il n’y a pas d’issue, pas d’échappatoire
Lutte à mort
Oh l’humanité et son manque d’humilité
Qui occasionne à autrui tant de souffrances
Recourant à la très terrible violence
Hélas banalité de la brutalité
La charité n’est pas la solidarité
Si certains font preuve de bienveillance
La plupart nous gâchent vie et existence
Las, au lieu de partager avec équité
Ils préfèrent nous faire vivre la loi du plus fort
Alors on ne doit ménager ses efforts
Quitte à vivre malheureux et soucieux
C’est une véritable et sacrée lutte à mort
Mais à nous de prouver que ces vautours ont tort
Et que l’on peut tous ensemble vivre mieux
De la poésie
Poésie source parallèlement au silence.
Que nous vaut la poésie si elle n’est une caresse de l’âme, une quête de sagesse.
Poésie de l’amour qui, concise, est ciselée dans des pétales de fleurs aux surfaces de velours.
La Création est poétique par excellence aussi la poésie est nécessairement un hymne à la divine nature.
La poésie célèbre la non-violence car quoi de plus laid que la brutalité.
Le poète, voyou ou voyant, n’est pas obligatoirement un doux rêveur mais il a l’intuition de la beauté.
Le poète a la patience du jardinier qui sème des graines qui par quelque alchimie se transforment en pépites sous de doux pépiements.
Le poète étreint ses mots et danse.
La poésie dont il faut relier les archipels pour atteindre sa vérité.
La poésie chante le vivre libre dans un livre et par là le poète ivre de joie nous délivre.
Des malheureuses bêtes
Je rêve de ce jour où lorsque l’on dira qu’on a été traité comme des animaux, cela signifiera que l’on a été bien traité.
Dans les élevages concentrationnaires, le tortionnaire trébuche sur les cadavres de ceux qui n’auront pas survécu à l’enfer avant de connaître la chaîne d’abattage.
Dans la maison des massacres règne l’épouvante et l’abomination. On atteint là le degré zéro de compassion où l’on consacre l’animal que pour mieux l’assassiner.
Les animaux réifiés par l’homme déifié payent chers la soif de chair de ce dernier : horreur et terreur avant leur dernière heure.
L’homme au couteau maltraite les animaux dont la courte vie n’est que souffrance, agressés et engraissés avant que la lame ne parachève le drame.
Barbarie derrière les barreaux dans les abattoirs, où les animaux voient leur vie ôtée en toute cruauté, sacrifiés et massacrés pour la futile satisfaction du palais des humains.
Négation de la volonté de vivre des animaux. Les humains sont férocement aveugles devant les bêtes qui gémissent ou qui beuglent, sourds aux cris effroyables de ces êtres qui reculent devant l’imminence de la mort, comme tous les êtres vivants.
L’homme bourreau des animaux, qui les fait souffrir atrocement avant de les faire mourir de façon non moins ignoble, incarne le diable de par ses actes irrémédiables.